La construction de piscines en béton en France est souvent sous-traitée à des entreprises générales de bâtiment. La structure est alors réalisée en blocs de béton ou avec des blocs de coffrage, comme les Agglos .
Ces techniques ont été conçues pour la construction de bâtiments. Elles ne sont pas forcément adaptées à la celle des piscines en béton qui a ses spécificités.
Principe de construction de piscine
En général, en maçonnerie, on réalise tout d’abord un radier ferraillé. Le plus souvent, des fers sont laissés en attente pour assurer la liaison avec les murs de la piscine. Les murs sont alors réalisés avec des parpaings en béton ou avec des blocs de coffrage qui seront ensuite ferraillés et remplis de béton. Les parois et le fond sont cimentés avec un enduit étanche. Le carrelage est collé sur cet enduit. Pour les piscines avec liner en PVC, un feutre ou une mousse d’égalisation peut suffire.
Le gros-oeuvre de la piscine
La fragilité de la construction de piscine de ce type est évidente par le manque liaison qu’il y a entre les parois et le radier. Les matériaux ne sont pas solidaires. Ils ne sont pas de la même nature et ils sont réalisés à des phases différentes. La pose de ferrailles en attente n’y change rien. C’est le point de jonction entre le fond et la paroi qui subit le plus de contrainte en cas de poussée.
D’autre part, un bloc de maçonnerie ou un bloc de coffrage n’est pas étanche en lui-même. Même si une étanchéité est réalisée à l’intérieur du bassin, par souci d’économie elle ne l’est quasiment jamais à l’extérieur. Ceci donnera donc lieu à la corrosion des aciers, à des infiltrations et au développement de moisissures (tâches, dégradations…)
Si des micro-fissures sont tolérées dans le cas d’un bâtiment, elles sont à proscrire dans le cas d’une piscine, particulièrement avec un enduit ou du carrelage.
Les remblais de la construction
Pour faciliter la construction des parois en maçonnerie, l’excavation est en général plus large tout autour du bassin, de 50 cm à 1m. Cette zone vide sur toute la hauteur de l’ouvrage devra être complètement remblayée en fin de travaux.
Quelle que soit la méthode et les matériaux utilisés, les remblais poseront toujours problèmes : poussées sur les parois encore fraichement maçonnées, affaissements, mouvements de sols…
Les canalisations de la filtration
Dans les constructions en maçonnerie, les canalisations sont placées à l’extérieur du bassin, dans la zone des remblais périphériques, particulièrement instable. Quelques soient les astuces pour fixer ou protéger les canalisations dans les remblais, le risque de casse, d’écrasements, de déconnexion et de fuites est très important.
Les pièces à sceller du bassin
La pose des pièces en PVC telles que skimmers, projecteurs, refoulements… qui doivent traverser les blocs et être scellées dans le mortier est très délicate.
Pour les piscines en carrelage, on mesure plus encore les risques de fuites ou d’infiltrations liés à ces techniques de construction, que ce soit à court ou long terme.
C’est pour cela que l’on optera pour une piscine en béton armé monobloc
